Mont-Dol donne sur la baie du Mont-Saint-Michel, et est entouré des communes de : Cherrueix, Baguer-Pican, Dol-de-Bretagne, Roz-Landrieux, Hirel, Le Vivier-sur-Mer. Mont-Dol est une commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne.
La commune se distingue par son mont qui lui a donné son nom.
Le mont Dol, d'une hauteur de 65 m, situé au centre de la commune à proximité de la ville de Dol-de-Bretagne, apparaît dans le marais de Dol, terre gagnée naturellement sur la mer, contrairement aux polders créés par l'homme à partir de la chapelle Sainte-Anne de la commune de Saint-Broladre en direction du Mont-Saint-Michel.
On peut distinguer deux types de marais, le marais blanc côté nord du mont (ou selon la légende s'étendait la forêt de Scissy) vers la baie et le marais noir côté sud du mont vers Dol-de-Bretagne. Du haut du tertre on peut encore distinguer les différences car la couleur de la terre renseigne bien les différentes zones du marais.
Géologie
Il y a 600 millions d'années une chaîne de montagnes se forme : la chaine cadomienne. Le granite s'est formé y a 525 millions d'années par fusion de la croûte terrestre, il recuit les roches encaissantes et donne naissance aux roches cornéennes. Il y a 335 millions d'années le filon de dolérite se met en place dans une fracture de l'écorce terrestre pendant une période de distension. Enfin entre 325 millions d'années et aujourd'hui, l'érosion agit sur le granite, la dolérite, la roche cornéenne et les roches encaissantes. Les roches encaissantes étant moins résistantes à l'érosion, le Mont-Dol forme un relief par rapport au paysage environnant.
Exploitation de la roche
160 carriers ont travaillé à Mont-Dol sur l'exploitation de la roche. L'activité cessa en 1948 lorsque la commission des sites obtint l'arrêt de l'exploitation. Si les carrières n'avaient pas cessé le Mont-dol aurait pu être coupé en deux. En effet la dolérite, roche très dure, traverse le Mont-Dol de part en part et les carrières exploitaient de chaque côté ce filon. La roche extraite du Mont-Dol avait plusieurs utilisations, la plus récente étant la construction de la ligne de chemin de fer reliant Rennes à Saint-Malo.
Légendes
Beaucoup de légendes courent sur le mont Dol, souvent liées à Saint-Michel en voici quelques-unes : Celle-ci raconte la formation du relief : « Garguantua se promenait dans la baie du Mont-Saint-Michel et se sentit gêné dans sa botte, il enleva donc sa botte et la secoua pour chasser les cailloux qui le gênaient. Et c'est ainsi que les trois rochers provenant de la botte de Gargantua ont donné naissance au mont Saint-Michel, au rocher de Tombelaine et au mont Dol. »
Une autre raconte la formation de l'étang au sommet du mont : « Un jour le diable (très présent à Mont-Dol) construisit sur un rocher un immense palais (le Mont-Saint-Michel). Saint Michel voyant cela et jaloux du malin construisit au sommet du tertre dans la nuit un magnifique château de verre. Une fois terminé, il proposa au diable un échange. Le malin, impressionné par la beauté du monument, accepta sans hésitation. Mais au petit matin le palais commença à fondre puisqu'en fait il était non pas en verre mais en glace. Les eaux ont donc ruisselé et formé l'étang que l'on connaît aujourd'hui sur le sommet du tertre. »
Une autre concerne l'une des nombreuses chamailleries entre saint Michel et le diable : « En temps de grande sécheresse, le diable et saint Michel ont dû s'allier. L'archange proposa donc au malin de cultiver ensemble du blé. Le diable accepta volontiers et c'est ainsi qu'ensemble ils cultivèrent leurs céréales. Au moment de récolter saint Michel dit au diable si tu es d'accord, je prends ce qu'il y a au-dessus du sol et toi tu prends ce qu'il y en dessous. Le diable accepta et se retrouva bien entendu avec uniquement les racines du blé, alors que l'archange lui récolta nombre de graines. Ensuite saint Michel proposa au diable de cultiver des pommes de terre, le malin accepta mais émit une condition : À la récolte je prends ce qu'il y a au-dessus, et toi (saint Michel) tu prends ce qu'il y a en dessous, je ne me ferais pas avoir deux fois !. Bien entendu le diable ne récolta que le feuillage pendant que saint Michel dégustait les délicieuses pommes de terre qu'il venait de récolter. Le diable fou de rage s'en alla combattre l'archange. »
Mont-Dol et la religion
Le Mont-Dol fut pendant longtemps un haut lieu de culte païen (cf : paganisme). Les traces des anciens temples sont encore visibles aujourd'hui aux visiteurs avertis. À l'arrivée du christianisme, les temples ont été détruits et les autels tauroboliques que l'on y trouva furent surmontés d'un rang de briques pour servir dans l'église en contrebas. Le bas d'un pilier fut aussi récupéré pour l'église, (il est encore en place aujourd'hui il s'agit du pilier gauche lorsque l'on rentre face à la nef). On le reconnait car à sa base de grandes croix ont été gravées pour christianiser le bas du pilier.
L'église Saint-Pierre du Mont-Dol date des XIIe et XVe siècles. On peut découvrir sur les côtés de la nef principale des traces de fresques très anciennes représentant le cycle de la Passion. Certaines demeurent encore bien visibles aujourd'hui et la représentation du malin mangeant des hommes en enfer est très particulière ! Au cœur de la nef, l'archange sous forme de statue en bois tient une place privilégiée où on le voit en train de terrasser le diable à l'aide de sa lance.
La chapelle Saint-Michel
Cette chapelle a connu beaucoup de changements. Pour commencer elle se dresse sur l'emplacement des anciens temples païens, elle fut ensuite détruite pour construire un télégraphe de Chappe qui sera un point clef de la ligne Paris-Brest. Le télégraphe électrique, basé sur le morse ayant rendu obsolète le télégraphe optique de Chappe, la commune récupéra le bâtiment désaffecté en 1885. La commune rasa le haut du télégraphe pour rétablir la fonction première du bâtiment, faire une chapelle. Aujourd'hui il encore possible de voir les anciennes pierres du télégraphe.
Les moulins
Il y a deux moulins sur le sommet du Mont-Dol. L'un, qui malheureusement a perdu ses ailes au début du XXe siècle, appartient à un propriétaire privé. Le second, construit en 1843, n'est plus exploité depuis 1954 mais est encore aujourd'hui en état de fonctionnement. Il appartient à la commune et est géré par l'association des Courous d'pouchées (littéralement en gallo : « coureurs de sac »).
Il y a eu deux autres moulins dans le marais mais ceux-ci n'ont pas fonctionné très longtemps.
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